Patrimoine local

DUC Elie DECAZES (1780 – 1860)

Elie DECAZES est né le 28 septembre 1780 à Malfard, sur la commune de Saint- Martin de Laye. Appelé à la Haye, en 1807, par le Roi de Hollande, Louis NAPOLEON, il en reçut, à la fin de la même année, le titre de Conseiller du cabinet, et rentra en France avec la mission de diriger les intérêts particuliers de ce prince. En janvier 1811, il fit partie, comme conseiller de la première formation de la Cour impériale de Paris, et devint, à la même époque, secrétaire des Commandements de Madame, mère de l’Empereur. Louis XVIII l’appela au poste de préfet de duc police puis Ministre de la police générale du royaume. Par ordonnance du 27 janvier 1816, le roi lui conféra le titre de Comte, et le nomma Pair de France en 1818. Tour à tour Ministre de l’intérieur et Président du Conseil, Louis XVIII l’éleva au rang de Duc héréditaire, de ministre d’Etat et membre du conseil privé, puis ambassadeur à Londres. La révolution de 1830 le trouva éloigné de Paris. Membre du Conseil Général de la Gironde pendant de longues années, il en fut presque toujours le président. La métallurgie lui doit un de ses principaux établissements, les forges de Decazeville, qu’il fonda en 1822.

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Curiosités et monuments

Office de tourisme communautaire :

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LA CROIX DE CIMETIERE DE BONZAC (XVIème)

Classée monument historique

Bonzac, chef-lieu de l’archiprêtré de Fronsac avant la Révolution, possède dans son cimetière qui domine le paysage environnant, une remarquable croix de cimetière (hauteur totale : 3,35 m ; hauteur du socle : 0,70 m ; hauteur du fût : 2 m).

Cette croix fait face au portail occidental de l’église Saint-Genès et se situe à proximité du tombeau du plus illustre personnage de l’histoire de la commune : le Duc Decazes. Classée monument historique en 1905, la croix aujourd’hui restaurée fait partie d’une série de croix de cimetières du XVIème siècle dont on conserve quelques exemples en Gironde. Elle repose sur un soubassememnt formé de trois assises surmontées d’un socle cubique grossièrement taillé. Le fût monolithe de section carrée possède à la base un décor architectural, dont les angles sont ornés de pilastres posés sur des bases ouvragées qui se terminent par des pinâcles à crochets. A la partie supérieure du fût, on trouve quatre statuettes situées à la même hauteur sur les quatre faces, sous des accolades de choux frisés. Cette particularité se retrouve sur plusieurs autres croix girondines, notamment place Saint-Projet à Bordeaux, à Mauriac, Saint-Germain-la-Rivière, Saint-Martial et à Saint-Sulpice-et-Cameyrac.

Le programme iconographique n’est pas facile à identifier, en raison de l’usure de la pierrre, des mutilations ou du manque d’attributs des personnages représentés. Faisant face au portail de l’église, on reconnaît une femme vêtue d’un manteau aux plis profondément creusés, jouant de la viole à bras. Du côté opposé, on peut identifier Saint-Catherine avec un glaive et une roue. Les deux autres statuettes représentent un évêque, sans doute Saint-Genès, patron de la paroisse reconnaissable à sa tiare et à sa crosse, et un autre ecclésiastique, abbé probablement.Le fût de la colonne, incomplet, a vraisemblablement comporté autrefois un autre groupe de quatre statuettes superposé au premier, comme c’est le cas sur les croix de Saillans et de Nérigean. La partie terminale, la croix proprement dite, n’est pas d’origine, elle a été remplacée par une croix très simple qu’il est difficile de dater précisément.

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Artisans

Cette page est réservée aux artisans dont l’activité principale est basée sur la commune. Si vous désirez y figurer faites le savoir en envoyant un mail à ou par téléphone au 05.57.84.22.06

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Histoire

BONZAC : un paysage, une histoire.

“Dominant en partie la vallée de l’Isle, la commune de BONZAC offre un ensemble de paysages diversifiés où les changements de décors se font sans brutalité. Aux molles ondulations striées de traits parallèles par l’alignement des ceps succèdent des vallonnements verdoyants.”

Sa vocation agricole est caractérisée principalement, par la production de vins d’A.O.C. “ Bordeaux” et “Bordeaux supérieur”, avec vente directe à la propriété. Son histoire est liée à celle de la famille DECAZES dont l’un des membres, duc et pair de France transforma au XIX siècle, la maison familiale en demeure somptueuse.

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De SAINT-DENIS de PILE, après avoir franchi l’Isle sur l’un des derniers ponts suspendus du Libournais encore en service, on traverse les fameux palus (terres alluviales) où d’importantes colonies d’oiseaux trouvent refuge en diverses périodes de l’année.

Sur la route insubmersible, un large panoramique, à flanc de coteau, laisse deviner la présence de sept châteaux parfois cachés dans leur écrin de verdure : l’Arc (XVIIIème) – Montfavier (XVIIème) – Perrin d’Hoge (XIXème) – La Madeleine (XIXème) – Trincaud (néogothique anglais) – Payraud (XIXème) – La Grave (XVIII/XIXème).

Au sommet de la colline, passage obligé des cyclotouristes et autres amoureux de la nature, la place de la Mairie (un ancien moulin à vent) offre son exceptionnel panorama (table d’orientation en cours) sur la vallée, de LIBOURNE à COUTRAS en passant par ST EMILION et MONTAGNE.

Plus bas, dans le cimetière, on trouve une belle croix du XVIème siècle (Classée Monument Historique) et le tombeau du Duc Elie DECAZES (1780-1860), ministre de Louis XVIII, Président du Conseil et fondateur des forges de DECAZEVILLE (Aveyron).

Bonzac est également la patrie de Clément THOMAS, député girondin à la Constituante de 1848, commandant de la Garde Nationale, fusillé par les insurgés à Montmartre, le 18 mars 1871.

LES ORIGINES DE BONZAC

Au début de l’ère tertiaire, la mer se retire définitivement de notre territoire. Dans les sédiments qu’elle abandonne on trouve, en creusant les fondations du château de LA GRAVE, le squelette du premier habitant mammifère de notre commune : le Paléothérium. Animal de la taille d’un chevreuil, il est souvent considéré comme l’ancêtre du cheval. Cette découverte permet de dater la couche d’argile (environ 10 millions d’années). L’argile à Paléothérium de Bonzac est donc bien connue des géologues. Cette couche imperméable empêche l’eau de s’infiltrer et les sources et “mouillères” sont nombreuses dans notre commune.

Dès l’époque Celtique, les hommes occupent le coteau bien exposé à l’est, puis de grandes propriétés Gallo-romaines sont mises en valeur. La richesse en eau est sans doute à l’origine de BONZAC “BONAE AQUAE” qui signifie “Bonnes Eaux” en latin.

Autrefois exploitée pour la fabrication de tuiles ou briques, dans toute la région, cette argile sert, aujourd’hui dans le secteur d’ABZAC, à la confection de carreaux rustiques. Elle est aussi recherchée par les pêcheurs car elle est un excellent liant pour leurs appâts.

Le sol de notre commune renferme souvent en surface un mélange de sable argileux brun appelé : Molasse du Fronsadais. La vigne y enfonce ses racines ; elle produit un vin d’excellente qualité qui a longtemps bénéficié, à juste titre, de l’appellation FRONSAC.

LES ORIGINES GALLO-ROMAINES

“BONAE AQUAE” est donc une origine possible du nom de BONZAC. Mais, un historien local : Jean-André GARDE, mort en 1975 à ST DENIS DE PILE , retient une autre hypothèse tout à fait intéressante.

Un usage essentiellement Romain était que chaque domaine rural eut son nom propre. BONZAC : “BONICIACUS” aurait été le domaine de BONITIUS, riche et puissant propriétaire romain. N’ayant trouvé aucun vestige d’une villa Gallo-romaine sur notre commune, nous sommes amenés à penser qu’elle se trouvait à proximité.

En 1900, le Docteur VACHER découvre une importante villa dont les restes sont identifiés et dont les enceintes sont dégagées. Elle est située à l’entrée du bourg de ST DENIS DE PILE, au lieu-dit LA MOTHE, entre l’actuelle route de Paris et l’Isle. Très bien placée entre une rivière et une importante voie romaine reliant BURDIGALA (BORDEAUX) à VESUNNA (PERIGUEUX). Cette villa subit durant les premiers siècles de notre ère un essor extraordinaire : le domaine s’étendait sur plusieurs communes actuelles.

En 1899, une drague met à découvert un alignement de pieux formant un chemin sous l’eau devant LA MOTHE, où la rivière est peu profonde. Il s’agit d’un chemin pavé traversant l’Isle comme les Romains savaient en aménager, sorte de passage à gué qui reliait la ville à ses vignobles de BONZAC. Il est facile d’imaginer le grincement des lourds chariots débordant de raisins, la marche hésitante des boeufs dont les sabots glissaient sur les grosses pierres ruisselantes. Le Docteur VACHER pense qu’ AUSONE (AUSONIUS), le plus célèbre poète de la GAULE Romaine a habité la villa BONICIACUS à partir de 384, après l’assassinat de l’empereur GRATIN dont il fut le précepteur :

“Je cultive, dit AUSONE, deux cents arpents en terre labourable, cent arpents en vigne et moitié en prairies.” Le domaine d’ AUSONE s’étendait sur les deux rives de l’Isle. Sur la rive gauche, du côté de la villa, à ST DENIS DE PILE : des prairies, des terres labourables et une grande étendue de bois ; sur la rive droite : des arpents de vigne, sur les hauteurs de SAVIGNAC et BONZAC , au Sillac, à Feyzet, à la Madeleine, à Payraud, à Trincaud, à Perrin d’Hoge, lieux figurant jusqu’au siècle dernier parmi les premiers crus du Fronsadais.

Une voie latine est mise en place au IIIème siècle, sur les hauteurs de la rive droite de l’Isle. Le bruit des légions romaines remontant vers VESUNNA fera place, beaucoup plus tard, au déferlement des troupes de CHARLEMAGNE (769) qui étaient à la poursuite d’HUNOLD. CHARLEMAGNE, après avoir défilé devant CORTERATE (COUTRAS) emprunte la voie latine qui traverse GUÎTRES, BONZAC, SAVIGNAC, GALGON… Il s’arrête à FRONSAC où il fonde une redoutable forteresse qui a porté ce nom. Cette partie de la voie est, encore de nos jours, appelée “le chemin de CHARLEMAGNE”.

Présentation de la commune

La commune de Bonzac, charmant village du Libournais habité par 780 Bonzacaises et Bonzacais, est riche d’une combinaison d’ensembles patrimoniaux remarquables.

Inscrit à l’inventaire des sites, son coteau offre un point de vue privilégié sur la basse vallée de l’Isle et le prestigieux vignoble de St- Emilion.

Lovés dans une nature généreuse se cachent sept châteaux dont les propriétés viticoles furent, jadis, classées en appellation Fronsac.

Son histoire est très fortement marquée par la personnalité du Duc Elie Decazes (1780 – 1860), Pair de France et ministre de Louis XVIII.

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