Office de tourisme communautaire :
LA CROIX DE CIMETIERE DE BONZAC (XVIème)
Classée monument historique
Bonzac, chef-lieu de l’archiprêtré de Fronsac avant la Révolution, possède dans son cimetière qui domine le paysage environnant, une remarquable croix de cimetière (hauteur totale : 3,35 m ; hauteur du socle : 0,70 m ; hauteur du fût : 2 m).
Cette croix fait face au portail occidental de l’église Saint-Genès et se situe à proximité du tombeau du plus illustre personnage de l’histoire de la commune : le Duc Decazes. Classée monument historique en 1905, la croix aujourd’hui restaurée fait partie d’une série de croix de cimetières du XVIème siècle dont on conserve quelques exemples en Gironde. Elle repose sur un soubassememnt formé de trois assises surmontées d’un socle cubique grossièrement taillé. Le fût monolithe de section carrée possède à la base un décor architectural, dont les angles sont ornés de pilastres posés sur des bases ouvragées qui se terminent par des pinâcles à crochets. A la partie supérieure du fût, on trouve quatre statuettes situées à la même hauteur sur les quatre faces, sous des accolades de choux frisés. Cette particularité se retrouve sur plusieurs autres croix girondines, notamment place Saint-Projet à Bordeaux, à Mauriac, Saint-Germain-la-Rivière, Saint-Martial et à Saint-Sulpice-et-Cameyrac.
Le programme iconographique n’est pas facile à identifier, en raison de l’usure de la pierrre, des mutilations ou du manque d’attributs des personnages représentés. Faisant face au portail de l’église, on reconnaît une femme vêtue d’un manteau aux plis profondément creusés, jouant de la viole à bras. Du côté opposé, on peut identifier Saint-Catherine avec un glaive et une roue. Les deux autres statuettes représentent un évêque, sans doute Saint-Genès, patron de la paroisse reconnaissable à sa tiare et à sa crosse, et un autre ecclésiastique, abbé probablement.Le fût de la colonne, incomplet, a vraisemblablement comporté autrefois un autre groupe de quatre statuettes superposé au premier, comme c’est le cas sur les croix de Saillans et de Nérigean. La partie terminale, la croix proprement dite, n’est pas d’origine, elle a été remplacée par une croix très simple qu’il est difficile de dater précisément.